ramsar

Domaine de la Convention RAMSAR
Lacs, étangs, rizières, lagunes, vasières, gravières, tourbières, mangroves, marais salants, golfes et baies, forêts humides, récifs coralliens, vallées alluviales, estuaires et deltas, mares et marécages, marais et ruisseaux, fleuves et rivières, prairies et terres inondables.

Les zones humides ont en commun la présence de l’eau, douce, saumâtre ou salée, tout ou partie de l’année.
C’est en 1986 que la France a adhéré à la Convention relative aux zones humides d’importance internationale particulièrement comme habitats des oiseaux d’eau, dite "Convention de Ramsar", du nom de la ville d’Iran ou elle a été signée en 1971.

La France s’est alors engagée sur la scène internationale à préserver les zones humides de son territoire.


SES PRINCIPES
Comme tout adhérent à la Convention, la France a dû inscrire, sur la liste Ramsar, au moins une des zones humides d’importance internationale de son territoire. Ce sont à ce jour 17 sites qui ont été désignés, dont 3 outre-mer.

Le choix d’une telle zone se fait selon des critères tels que la présence d’espèces animales et végétales rares, en danger ou en grand nombre (oiseaux d’eau notamment), ou le rôle qu’elle joue pour le maintien des populations humaines.

Cette désignation constitue, pour chacune des zones humides concernées, un label de reconnaissance international, et non une protection réglementaire ou une mesure contraignante. Il met en évidence la nécessité de maintenir et de préserver les caractéristiques écologiques et les richesses de ces zones, par une utilisation rationnelle des ressources.

Il appartient ainsi à chaque habitant, chaque usager qui fait vivre, gère ou exploite la zone humide, a fortiori les pouvoirs publics, de conserver à long terme ces milieux vivants.

Réservé à des sites d’intérêt majeur, le label Ramsar peut en outre faciliter l’accès à certaines aides publiques régionales, nationales et communautaires.

DE QUELLE CONSERVATION PARLE-T-ON ?
L’utilisation rationnelle d’une zone humide et de ses ressources, telle que visée par la Convention de Ramsar, désigne tout mode de gestion du milieu permettant de concilier les activités sociales et économiques (la chasse, la pêche, l’agriculture, la production de sel, la sylviculture, la navigation, les loisirs, certaines activités industrielles), avec le maintien des équilibres naturels de la zone en question, en d’autres termes la conservation de ses caractéristiques écologiques.

Seule une concertation permanente entre les différentes catégories d’usagers et utilisateurs de la zone humide peut permettre d’atteindre un tel objectif. C’est la raison pour laquelle un comité de suivi est créé pour chaque site Ramsar, afin d’orienter et de coordonner la gestion de la zone humide, et respecter son intégrité écologique.


UN RÉSEAU INTERNATIONAL
Près de 800 zones humides d’importance internationale ont été désignées à ce jour ; elles forment un réseau qui permet de prendre davantage conscience de leur richesse et de leur intérêt.
Ce réseau favorise l’échange d’expériences et de savoir-faire ; il facilite la coopération, notamment pour la gestion des zones humides transfrontalières, ou de celles situées sur une même voie de migration d’oiseaux ou de poissons.

LES ZONES HUMIDES
remplissent de nombreuses fonctions qui ont des incidences positives sur l’environnement et les activités humaines.
Pour n’en citer que quelques-unes :
Des fonctions sociales et culturelles
Lieux de détente, de loisirs et de découverte, de grande qualité paysagère.
Des fonctions hydrologiques
Régulation du débit des cours d’eau, prévention des inondations, recharge des nappes souterraines, épuration des eaux...
Des fonctions biologiques
Lieux de reproduction, d’abri et de nourrissage pour de très nombreuses espèces animales, refuge d’espèces végétales rares.
Des fonctions économiques
Production de sel, production de végétaux (planton, roseaux, bois...) et d’animaux (poissons, coquillages, oiseaux...), capitale pour le maintien d’activités telles que la pêche, la chasse, l’élevage des coquillages et des crustacés, la fabrication de matériaux de construction, l’agriculture (fourrage, pâturage)...

Des fonctions sociales et culturelles, lieux de détente, de loisirs et de découverte, de grande qualité paysagère.

On estime que la moitié des zones humides du territoire métropolitain a été détruite au cours des trente dernières années.

L’image négative dont souffrent les zones humides, trop souvent encore considérées comme des. lieux insalubres et pestilentiels, conjuguée aux progrès techniques facilitant leur destruction, est en partie à l’origine de cette désastreuse évolution qui malheureusement demeure un problème d’actualité.

Pollution, artificialisation, assèchement, curage, remblaiement, intensification, industrialisation, urbanisation, etc... autant de causes de la dégradation des zones humides, déjà irréversible dans certains cas, en dépit de réhabilitations et de restaurations souvent coûteuses et incertaines.
Désigner une zone humide d’importance internationale au titre de la Convention de Ramsar, c’est se donner une raison supplémentaire de conserver à long terme un milieu naturel de grande qualité et particulièrement sensible. C’est aussi mobiliser chacun des acteurs autour d’un projet commun d’utilisation rationnelle de ressources naturelles dans l’intérêt de tous.

© Laurent Gimalac 2014